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Mythes et réalités

Mythe : La violence conjugale est un problème individuel et d'ordre privé.

Réalité : La violence conjugale est un problème d'ordre social. C'est un crime condamné par la loi. Le fait de croire que la violence conjugale est un problème d’ordre privé et individuel isole les femmes qui sont prises dans des liens violents. De plus, cela rend les autres peu disposés à leur venir en aide et, par conséquent, perpétue le problème.

Mythe : Les hommes exerçant de la violence conjugale sont violents dans toutes leurs relations.

Réalité : Les hommes qui croient que leur conjointe et enfants leur appartiennent et doivent être contrôlés, ne croient pas la même chose au sujet d'autres personnes, et en conséquence, ne sont pas nécessairement violents à l’intérieur d’autres relations (comme par exemple : leurs collègues de travail, leurs amis, etc.).
Souvent les gens en dehors du cercle intime du couple ne peuvent croire en la violence de l'homme : en effet, ce dernier se comporte avec eux de façon très calme et agréable. Il peut donc être charmeur, mais aussi manipulateur, c'est-à-dire qu'il sait bien cacher son véritable visage dans ses relations sociales.

Mythe : Les femmes « le cherchent ». Elles provoquent les hommes à la violence.

Réalité : Les conflits font partie de toute relation. Toutefois, dans les cas de violence conjugale, l’agresseur choisit la violence comme moyen pour résoudre les conflits. C'est un choix et un comportement dont il est le seul responsable.
Invoquer la provocation, c’est faire porter la responsabilité de ses gestes sur l’autre. Des gestes déclencheurs deviennent des « prétextes » à la violence.
Encore une fois, l’agresseur est le seul responsable de ses actes et aucune femme ne mérite de subir de la violence.

Mythe : Aider les femmes violentées ne sert à rien, elles retourneront auprès de l’agresseur.

Réalité : De nombreuses femmes violentées passent par un stade d’ambivalence, plus ou moins long selon chacune et pendant lequel elles essaient de décider si elles doivent partir ou rester dans la relation. Elles s'en vont pour voir si elles peuvent survivre en dehors de la relation de violence, et reviennent pour voir si cette relation peut changer. On parle alors d’une séparation évolutive.
Une femme peut décider de ne pas quitter la relation car elle aura à surmonter de nombreux obstacles, incluant l’amour qu’elle peut encore ressentir pour cet homme et les appréhensions quant à l’impact d’une séparation sur les enfants.
Pourtant, chaque fois qu'elle quitte, elle parvient à surmonter certains obstacles, mais d'autres sont impossibles ou trop difficiles à surmonter ce qui l'amène à retourner dans la relation.
À chaque séparation, elle surmonte des obstacles jusqu'à ce qu'elle en élimine un nombre assez important pour parvenir à quitter l’agresseur.

Mythe : L'homicide conjugal est un drame passionnel, un acte de désespoir, un geste d'amour. C'est un acte isolé et désespéré.

Réalité : L'homicide conjugal est un meurtre, souvent prémédité. Il constitue souvent l'aboutissement d'une longue relation de violence et de domination. Il est le résultat de l’escalade de la violence et c’est le geste de contrôle ultime. Ce n’est nullement une manifestation d’amour de la part de l’agresseur.

Mythe : La violence conjugale est une chicane de ménage.

Réalité : La chicane de ménage est l'expression d'une mésentente entre deux personnes « égales » qui peut se manifester par la colère ou l'agressivité.
La violence conjugale met en scène deux personnes dont le pouvoir est « inégal ». Pour l’agresseur, elle vise à dominer l'autre, à la soumettre, à inspirer la peur.

Mythe : Si l'homme suit une thérapie et règle son problème de violence, tout va rentrer dans l'ordre et l'harmonie va revenir dans le couple.

Réalité : Bien que la thérapie porte spécifiquement sur le problème de la violence, il ne s’agit pas d’une cure miracle. Les conséquences et les blessures occasionnées par la violence conjugale sur la victime ne s'effacent pas par enchantement, parce que l’agresseur a suivi une thérapie. Il est important que la femme se donne des moyens pour panser ses plaies au niveau du corps, du cœur et de l'âme.
L'agresseur peut changer dans la mesure où il le veut réellement et où il fournit les efforts pour y arriver. La thérapie n'est qu'une amorce de changement. L'agresseur devra poursuivre son travail personnel afin de modifier des comportements qu'il exerce depuis des mois ou des années.
Pour qu’une thérapie soit efficace, l’agresseur doit reconnaître qu’il a un problème, ce qui est très rarement le cas. Souvent, il ne voudra pas prendre la responsabilité de ses actes. Dans toutes les circonstances, la thérapie doit viser spécifiquement à changer ses valeurs et croyances, selon lesquelles il aurait le droit d'agir comme il le fait.

Mythe : La violence conjugale est une maladie.

Réalité : La violence est un comportement choisi par celui qui l'exerce pour dominer et contrôler l'autre. L'agresseur qui utilise la violence est conscient des gestes qu'il pose car il poursuit un but : celui de tout contrôler, d’intimider et de décider.
Mythe : L'agresseur ne prémédite pas ses comportements violents.

Réalité : Celui qui commet la violence conjugale prémédite presque toujours la violence qu’il exerce. Celle-ci se déroule selon un cycle précis, qui a été mis en place et orchestré. C'est ce qu'on appelle le « cycle de la violence conjugale ».

Mythe : L'homme n'est pas le seul responsable de sa violence.

Réalité : L’agresseur est responsable à 100 % de sa violence. Il va cependant chercher à lancer une partie de la responsabilité à sa conjointe afin de démontrer qu’il a eu raison d’agir comme il l’a fait.

(Texte tiré du site : La Maison de Toronto)