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La ligne téléphonique provinciale FEM’AIDE, 1-877-336-2433 offre un soutien 24/7 aux femmes de la province.

Maison d’amitié héberge fièrement la ligne Fem’aide pour la région de l’Est ontarien.

La violence conjugale, c’est quoi au juste

  • Elle marche sur des œufs de peur qu’il ne se fâche. Elle a été frappée, poussée et bousculée. Elle ne voit plus sa famille et ses amies parce qu’il ne les aime pas. Il se sert des enfants pour la critiquer. Il lui dit que personne d’autre ne voudrait d’elle. D’après lui, tout ce qui va mal, c’est de sa faute à elle.

  • Dans les relations hétérosexuelles, les femmes sont plus souvent victimes de violence de la part de leur partenaire que les hommes (Statistique Canada 2005). Dans une relation intime, tout comportement ou geste visant à intimider ou à contrôler une femme, toute stratégie visant à maintenir le contrôle, c’est de la violence.
  • Les menaces et les attaques verbales sont aussi une façon d’exercer le contrôle. C’est de la violence psychologique ou émotive.
  • Les femmes vivent également de la violence sexuelle : être obligées d’avoir des relations sexuelles, être infectées par le VIH, être forcées à devenir enceintes.
  • Les hommes violents utilisent aussi très souvent la négligence, l’isolement, l’abus financier et religieux pour exercer leur contrôle.
  • La violence familiale a un impact sur les enfants qui la subissent ou en témoignent.

La violence conjugale, c’est quoi au juste

En reconnaissant et en comprenant les signes avertisseurs et les facteurs de risque de la violence faite aux femmes, vous pouvez aider! Si vous remarquez l’un des signes avertisseurs suivants, le temps d’agir est probablement venu :

  • Il la rabaisse.
  • Il parle tout le temps et domine la conversation.

  • Il la surveille tout le temps, même au travail.

  • Il essaie de prétendre qu’il est la victime et il agit comme s’il était déprimé.

  • Il essaie de l’empêcher de vous voir.

  • Il agit comme si elle lui appartenait.

  • Il ment pour bien paraître ou exagère ses qualités.

  • Il agit comme s’il était supérieur aux autres membres de sa famille et plus important qu’eux.

  • Elle s’excuse ou trouve des excuses à son comportement, ou elle devient agressive ou se met en colère.

  • Elle semble mal à l’aise de s’exprimer en sa présence.

  • Elle semble être malade plus souvent et s’absente du travail.

  • Elle essaie de masquer ses blessures.

  • Elle trouve des excuses à la dernière minute pour ne pas vous rencontrer ou elle essaie de vous éviter lorsqu’elle vous rencontre dans la rue.

  • Elle semble triste, seule, repliée sur elle-même et craintive.

  • Elle consomme des drogues ou de l’alcool pour faire face à la situation.

Le cycle de la violence

La violence psychologique

Le comportement violent le plus répandu est la violence psychologique. Comme la violence physique, la violence psychologique sert à contrôler, à diminuer, à blesser ou à punir une femme. Bien que les formes de violence varient, le résultat est toujours le même; la femme a peur de son partenaire et change de comportement pour lui plaire et pour assurer sa sécurité et celle de ses enfants. Plusieurs personnes croient que la violence psychologique n’est pas aussi grave et aussi dommageable que la violence physique parce qu’elle ne laisse pas de signes physiques. Pourtant, pour les femmes victimes de violence, la violence psychologique laisse des traces à long terme. Comme toute autre forme de violence, la violence psychologique est une question de pouvoir. La présence de violence psychologique augmente le risque de violence physique, particulièrement lorsqu’un partenaire traite une femme de tous les noms pour la rabaisser et pour qu’elle se sente mal.

En plus des blessures corporelles, plus des trois quarts des victimes de violence conjugale ont dit avoir été affectées sur le plan émotionnel. La réaction émotionnelle la plus souvent déclarée par les victimes de violence conjugale était le fait de se sentir bouleversées, confuses ou frustrées (32 %). Les autres réactions comprenaient le fait de se sentir en colère (27 %), blessées ou déçues (16 %), de ressentir de la crainte (15 %) et d’être déprimées (15 %). En outre, certaines victimes de violence conjugale ont dit que l’incident avait perturbé leurs activités quotidiennes. Dans l’ensemble, près de 1 victime sur 5 (18 %) a déclaré avoir dû prendre congé de ses activités quotidiennes en raison de la violence conjugale. Les femmes étaient trois fois plus susceptibles que les hommes de dire que l’incident de violence avait perturbé leur routine quotidienne.

La proportion plus élevée de femmes qui ont eu une réaction émotionnelle pourrait s’expliquer en partie par la constatation selon laquelle la violence perpétrée à l’endroit des femmes a tendance à être plus fréquente et plus grave que celle commise contre les hommes. (Statistiques Canada, 2009).

Mettre fin à une relation violente

On entend souvent quelqu’un dire : « Pourquoi ne le quitte-t-elle pas ? » Plusieurs raisons peuvent expliquer qu’une femme ne se sente pas prête à mettre fin à une relation violente. Elle peut avoir peur que sa famille ou son milieu la tienne responsable de la violence et de briser la famille. Son partenaire peut l’avoir menacée de lui faire du mal si elle le quittait et elle a peur pour sa sécurité et celle de ses enfants. Il se peut qu’elle dépende de son partenaire sur le plan financier et qu’elle n’ait nulle part où aller. Elle peut être intimidée ou avoir peur du système judiciaire. Il peut lui avoir fait croire que son statut d’immigration est lié au fait qu’ils vivent ensemble.

Plusieurs femmes ont dit qu’elles ne voulaient pas que la relation finisse, qu’elles voulaient juste que la violence cesse. Lorsque les femmes essaient d’obtenir de l’aide, elles se rendent souvent compte que leur expérience est minimisée ou mal comprise. De plus, au-delà des maisons d’hébergement et des services d’urgence, il existe peu de services à long terme pour les femmes qui ont vécu de la violence conjugale. Le manque de logement accessible et abordable, de soutien adéquat au revenu, d’aide juridique et de services de garde empêchent souvent les femmes de vivre dans un environnement sans violence. Ainsi, en raison de ces lacunes et d’autres obstacles, les femmes violentées quittent souvent leur partenaire plusieurs fois et retournent avant de mettre réellement fin à la relation.